Le label EPV, la reconnaissance de l’excellence d’un savoir-faire français

10 janvier 2018

Le label EPV, la reconnaissance de l’excellence d’un savoir-faire français

 L’EPV est le seul label de l’Etat qui récompense le savoir-faire des entreprises. Il place sur un même plan la société et ses salariés, un ancrage territorial, mais aussi une volonté de transmission aux générations futures. Créée en 2006 cette marque de reconnaissance est aujourd’hui partagée par quelque 1400 artisans et industriels. Rencontre avec Agathe Djelalian, responsable de la communication de l’Entreprise du Patrimoine Vivant.

Tout le monde peut devenir une Entreprise du Patrimoine Vivant ?

Non, il faut combiner 3 grands critères :

  1. Un patrimoine économique spécifique. C’est-à-dire disposer de machines, brevets, et archives, mais aussi un portefeuille clients important. Ce patrimoine doit être également vivant. Par exemple, pour les entreprises anciennes, que les vielles machines soient encore en activité.
  2. Un savoir-faire rare. Etre un des derniers en France à posséder ce savoir-faire, avoir dans son personnel des meilleurs ouvriers de France, des compagnons, etc. Des gens qui ont un savoir-faire unique, voire qui n’est plus transmis et appris dans une école. A l’opposé, ce savoir-faire peut être spécifique et de pointe pour les nouvelles entreprises.
  3. Un ancrage territorial avec une renommée à minima régionale, mais aussi nationale ou internationale. On peut aussi y associer des critères comme être dans son bassin historique d’emploi, employer des gens de la région, etc.

“ L’idée est de créer un réseau de l’excellence en France (…) ”

Une société de services peut-elle postuler ?

Le maître mot, c’est la fabrication. En revanche, on trouve aussi bien des artisans que des industriels, soit des entreprises d’un seul salarié comme de 3000. Et peu importe le secteur à partir du moment où le savoir-faire rare est réalisé en France.

Qu’apporte l’EPV aux entreprises labélisées ?

Deux crédits d’impôts tout d’abord. Un premier pour favoriser la transmission des savoir-faire, c’est le crédit d’impôt apprentissage qui est ici majoré, il est de 1200 € par an et par apprentis. L’autre coup de pouce favorise la création et l’innovation. Nous avons aussi tout un volet accompagnement à l’international. Mais que ce soit en France ou à l’étranger, l’idée est de créer un réseau de l’excellence en France. On organise aussi des rencontres parlementaires, à l’Assemblée Nationale ou au Sénat pour que les EPV puissent remonter leurs problématiques. Les entreprises travaillent entre elles, il y a de vraies synergies. On sait aussi que sur certains appels d’offre, le label EPV est un réel avantage. Depuis l’année dernière, on organise aussi les journées des savoir-faire de l’excellence. Il s’agit d’ouvrir l’entreprise au grand public pendant une journée. On fera ça tous les deux ans, Le prochain rendez-vous aura lieu en octobre 2018.

“ Au départ, les métiers d’art et le luxe étaient principalement représentés (…) ”

Quels sont les secteurs les plus représentés ?

Au départ, les métiers d’art et le luxe étaient principalement repré­sentés. Aujourd’hui, cela est beaucoup plus large, avec notamment, le secteur de l’industrie et des métiers de pointe. Je pense aux jeux vidéo ou à l’optique de précision par exemple. Mais attention, le critère « historique » reste important. La start-up fraîchement créée ne peut prétendre au label. Plus de 450 « EPV » ont plus de 100 ans ! La plus vielle, date de 1309, il s’agit de Prat Dumas.

La liste des critères évolue dans le temps ?

Oui. Les 3 principaux critères sont là depuis le début. C’est un décret ministériel qui n’a pas vocation à bouger. En revanche, il faut savoir qu’au départ, la gastronomie était exclue. Depuis 2011, ils sont environ 150 dont les palaces parisiens (le Meurice, le Plaza Athénée…), mais aussi le Negresco à Nice, l’Hôtel du Palais à Biarritz, Le Relais Bernard Loiseau en Bourgogne, etc.

Combien de sociétés ont obtenu le label EPV ?

En 2017, quelque 1400 sociétés sont labellisées Entreprises du Patrimoine Vivant sur 3.4 millions de sociétés en France.

 

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